Dans nos articles précédents nous vous avons expliqué ce qu’était le cloud et pourquoi la transition des entreprises était une nécessité. (Nous vous conseillons vivement d’avoir lu ces articles pour bien comprendre les tenants et aboutissants de celui-ci.) Nous allons à présent, grâce à ce guide, vous aider à définir vos besoins en cloud.
Cependant il faut bien comprendre que cette transition n’en reste pas moins une étape stratégique nécessitant réflexion et planification.
En effet, se jeter tête baissée dans le monde du cloud n’est pas forcément le meilleur moyen d’assurer sa transition !
Un coup d’œil sur l’étude menée par TSO Logic le démontre parfaitement :
En 2017, 84% des entreprises auraient surévalué les capacités nécessaires (processeur, mémoire, stockage) à leur transition cloud.
De plus, une meilleure évaluation de leurs besoins en cloud pourrait leur faire économiser jusqu’à 36% par an ! des statistiques non négligeables dans cette course à la performance actuelle.
Pour résumer, migrer vers le cloud, Oui ! mais pas n’importe comment, c’est ce que nous allons vous expliquer à travers cet article.
Définir ses besoins en cloud : le modèle de cloud adéquat
Vos besoins en cloud, en terme de prestation, seront différents selon votre activité.
Par exemple, certains l’utiliseront uniquement pour stocker des données tandis que d’autres auront besoin d’utiliser des logiciels intégrés.
Pour simplifier ce point, un rappel sur les 3 modèles de cloud semble nécessaire :
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L’infrastructure en tant que service (IaaS):
C’est le modèle de cloud de base, le moins complet des trois. Ici, le prestataire fournit l’ensemble de l’infrastructure, c’est-à-dire les serveurs, le réseau et le stockage. Ce modèle est plutôt destiné à ceux qui ont les compétences techniques pour garder le contrôle du reste des opérations.
Exemple d’activité : Les exploitants informatiques
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La plateforme en tant que service (PaaS):
C’est le modèle de cloud intermédiaire, il comporte, en plus de l’infrastructure, des composants et logiciels intégrés comme la gestion des bases de données ou les systèmes d’exploitation. Dans ce modèle, l’entreprise peut se focaliser elle-même sur le développement des applications
Exemple d’activité : Les développeurs web
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Le logiciel en tant que service (SaaS):
Ce modèle est le plus complet et probablement le plus connu. Il fournit, en plus de l’infrastructure et des logiciels intégrés, des applications en ligne à la demande qui sont hébergées directement sur le cloud (comme un système de messagerie ou un CRM).
L’avantage est que le prestataire assure toute votre infrastructure, vous n’avez donc pas besoin de connaissances techniques dans le domaine
Exemple d’activité : Tout types d’activités, notamment les jeunes entreprises qui n’ont pas la maîtrise du domaine informatique.
Votre infrastructure actuelle va définir le type de cloud qui vous convient
Pour des problèmes de coûts, de place ou de compétences, les entreprises ne possèdent pas les mêmes moyens techniques, notamment en terme d’infrastructure informatique. Il faut néanmoins identifier cette infrastructure pour faire le bon choix.
- Vous avez déjà des serveurs et vos besoins sont constants :
En d’autres termes, vous avez déjà une infrastructure informatique et vous n’avez pas forcément besoin de la faire évoluer. Optez donc pour une forme de cloud privé interne, vos serveurs seront administrés en interne par votre entreprise et vont gérer l’ensemble de vos données pour tous les utilisateurs de votre entreprise.
- Vous ne possédez pas de serveurs ou vous lancez votre activité :
Vous n’avez pas d’infrastructure informatique ou n’en avez pas les moyens ?
Optez dans ce cas soit pour le cloud public soit pour le cloud privé externe. Dans les deux cas, un fournisseur tiers hébergera votre infrastructure.
L’offre privée est plus chère mais bien plus performante et sécurisée. Elle met en effet à votre disposition des logiciels premium ainsi qu’un suivi professionnel du prestataire.
- Vous avez déjà des serveurs mais vos besoins fluctuent :
Vous devriez opter pour une forme de cloud hybride. Comme son nom l’indique il s’agit d’un mélange entre le cloud privé et le cloud public et s’adresse principalement aux grandes entreprises.
L’utilisateur fera par exemple appel aux services d’un cloud public pour la réalisation de ses opérations non sensibles tout en utilisant un cloud privé pour les opérations plus stratégiques.
Quelle sera votre utilisation du cloud ?
Ici les choses se compliquent légèrement puisqu’il conviendra de définir votre utilisation du cloud de manière chiffrée pour éviter de surévaluer vos besoins !
Si vous faites appel à un prestataire par exemple, celui-ci va vous facturer en fonction de la configuration que vous aller choisir.
Vous choisissez votre niveau de RAM. La RAM est la mémoire informatique dans laquelle les informations peuvent être stockées puis effacées.
Plus vous disposerez de mémoire vive, plus l’utilisation du cloud sera fluide et votre niveau de stockage (Mesurée en Giga en fonction de votre estimation des données à stocker sur le cloud) sera optimisé. Enfin, plus les niveaux de RAM et de stockage demandés seront élevés, plus la facture sera importante !
Il est parfois difficile de mesurer ses besoins exacts en terme de cloud. Heureusement, les offres proposées sont généralement modifiables. Ainsi, vous pourrez à tout moment modifier les caractéristiques de votre cloud.
Comme le dit l’expression, mieux vaut trop que pas assez, et surévaluer ses besoins au départ n’est pas forcément préjudiciable. Toujours est-il qu’il faut être conscient de cette problématique pour la prendre en compte et agir au bon moment pour éviter de payer des ressources qui ne seront pas utilisées et ne nous serviront donc à rien.